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Jair Bolsonaro annonce le nom du futur ministre de l’Environnement

Amazonie

En dévoilant dimanche via son compte Twitter le nom du futur ministre de l’Environnement, Jair Bolsonaro a ainsi bouclé le composition de son équipe. Celle-ci comptera 22 ministres, soit sept de plus que les 15 annoncés initialement.

Le futur président a choisi de confier le ministère de l’Environnement à Ricardo de Aquino Salles. Cet avocat pauliste conservateur de 43 ans provient du parti Novo. Aux élections législatives, il s’est présenté pour être député fédéral de l’Etat de São Paulo, mais n’est pas parvenu à se faire élire. Il est décrit comme proche du lobby agro-alimentaire.

Ancien secrétaire de l’Environnement de São Paulo

Ricardo de Aquino Salles a été secrétaire particulier de l’ancien gouverneur de l’Etat de São Paulo et candidat malheureux à l’élection présidentielle Geraldo Alckmin. Une nomination qui avait fait grincer des dents au sein du PSDB, parti de Geraldo Alckmin, du fait des positions très conservatrices de Ricardo de Aquino Salles. Le gouverneur lui avait toutefois fait confiance et l’avait mis à la tête du secrétariat à l’Environnement de l’Etat de São Paulo. Un sujet qui ne lui est donc pas étranger.

« Défendre l’environnement et en même temps respecter les secteurs productifs du Brésil : voilà ce qui résume bien notre sentiment », a déclaré Ricardo de Aquino Salles, selon la presse brésilienne après l’annonce de sa nomination. Le futur ministre a également soutenu dans une interview accordée à la Folha de S. Paulo qu’il comptait « préserver l’environnement sans aucune idéologie ».

Les ONG inquiètes pour l’environnement au Brésil

Le futur ministre devra notamment gérer un dossier délicat qui est déjà à l’origine de nombreuses controverses. Jair Bolsonaro avait déclaré son opposition à l’accord de Paris avant d’annoncer il y a quelques jours que le Brésil n’accueillerait finalement pas la COP25, prévue en novembre prochain.

Cette nomination de Ricardo de Aquino Salles préoccupe aussi des ONG défendant l’environnement telles que Greenpeace. « Jair Bolsonaro a laissé clairement entendre qu’il souhaitait réduire le ministère de l’Environnement à une espèce de sous-ensemble du ministère de l’Agriculture », s’inquiète Marcio Astrini, chargé des politiques publiques de Greenpeace Brésil, dans un communiqué. « Le choix de ce nouveau ministre s’inscrit dans cette logique. La principale fonction du ministre sera de promouvoir un agenda anti-environnemental, mettant en place des mesures qui vont faire exploser la déforestation de l’Amazonie et diminuer sérieusement le combat mené contre les crimes environnementaux. »

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