Premier partenaire commercial du Brésil dans l’agro-alimentaire, la Chine reste considérée comme une « nouvelle frontière » en matière de café. Le Brésil, premier exportateur et producteur de grains de café, a expédié 179 300 sacs de 60 kg vers le géant asiatique en 2018, soit 117,2 % de plus qu’en 2017. Et le chiffre d’affaires a doublé pour atteindre près de 30 millions de dollars. Selon Valor, le potentiel est énorme.
En 2019, le boom du café brésilien en Chine semble pourtant refroidir. Selon les données du Conseil brésilien des exportateurs de café (Cecafé), de janvier à mai 2019, les ventes à la Chine ont atteint 88 100 sacs, une augmentation de 23,1 % par rapport à la même période en 2018. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 19,3 %, à 13,9 millions de dollars. « Il n’est pas possible de savoir si nous allons répéter, en 2019, le niveau de croissance de l’an dernier, mais nous avons de fortes indications que le scénario est prometteur », a indiqué Nelson Carvalhaes, président du Cecafé cité par Valor.
Envoyez-nous un message!« Nouveau » marché du café
La Chine est un « nouveau » marché où la culture de la consommation de café est en plein essor, rapporte le Cecafé. Selon les données du département américain de l’Agriculture, lors de la récolte internationale 2018/19 (d’octobre 2018 à septembre 2019 sur le marché international), les Chinois devraient importer, au total, 900.000 sacs de grains de café, soit 20 % de plus qu’en 2017/18. On estime que les importations en 2019/20 atteindront 1 million de sacs.
Deuxième producteur mondial de café – et leader mondial du café robusta -, le Vietnam représente la moitié de ce volume importé par la Chine, suivi de l’Indonésie. Traditionnels buveurs de thé, les Chinois boivent encore peu de café. Ils consomment, en moyenne, 0,004 tasse de café par jour et par personne, alors qu’au Brésil, la moyenne dépasse deux tasses par jour. « S’ils consommaient 1 kg par personne et par an (contre actuellement 140 grammes), cela représenterait 23 millions de sacs, ce qui changerait le scénario du marché et l’équilibre global de l’offre et de la demande. Mais il est difficile d’estimer si et quand cela se produira », a expliqué à Valor l’analyste Fernando Maximiliano.
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