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Accord Etats-Unis-Chine : un nouveau défi pour l’industrie agroalimentaire brésilienne

industrie agroalimentaire

L’accord finalement trouvé ces dernières semaines entre la Chine et les Etats-Unis aura d’importantes conséquences indirectes sur les propres exportations de l’industrie agroalimentaire brésilienne. Non seulement elles devraient diminuer, mais elles devront aussi rediriger leurs destinations, selon le directeur du département de la promotion de l’industrie agroalimentaire au sein du ministère des Affaires étrangères brésilien, Alexandre Peña Ghisleni, dans un entretien accordé cette semaine à l’Estadão.

Le diplomate indique le Brésil est fortement dépendant de la Chine en termes d’exportations de ses denrées agricoles. Or, avec l’accord, Pékin va désormais privilégier les Etats-Unis – 32 milliards de reais d’importations agricoles supplémentaires par an – et donc diminuer ses demandes en provenance du Brésil. La solution pour Brasilia sera alors de s’orienter avec le Moyen-Orient et le sud-est asiatique. Voire le Royaume-Uni dont le marché devrait être plus facile d’accès après sa sortie imminente de l’Union européenne.

Les autres débouchés de l’industrie agroalimentaire

« En ce qui concerne les nouveaux partenaires, il y a le Moyen-Orient, qui est devenu très important pour y exporter des protéines animales. L’Asie du Sud-Est est une région où nous avons un grand potentiel d’expansion, notamment en Indonésie, aux Philippines. Le Vietnam aussi », a détaillé Alexandre Peña Ghisleni, vantant également l’accord conclu entre le Mercosur et l’Union européenne. « Une chose qui joue en notre faveur, l’un des principaux avantages d’avoir signé l’accord entre le Mercosur et l’Union européenne, est d’avoir le label de qualité, c’est-à-dire que lorsque vous dites à un partenaire que votre produit est accepté dans l’Union européenne, cela augmente le degré de difficulté pour l’autre partie de répondre qu’elle n’acceptera pas. Cela nous ouvre des portes. »

Mais, pour cela, il faut aussi améliorer l’image du Brésil dans le monde, notamment sur le thème de l’Amazonie et de sa protection, sérieusement écornée depuis l’arrivée de Jair Bolsonaro au pouvoir. « C’est l’un des problèmes les plus sensibles qui existent. En lisant la presse internationale, l’industrie agroalimentaire détruit l’Amazonie. Nous avons essayé de transmettre à l’Europe (…) des éclaircissements sur le fait que ce ne sont pas les exportateurs brésiliens qui détruisent l’Amazonie », a indiqué le diplomate, avant de renchérir : « Il n’y a aucune logique. Et l’on peut s’interroger : s’ils n’importent plus rien du Brésil, d’où viendront leurs produits ? En Europe, certains disent pouvoir produire localement. N’hésitez pas à produire localement. Dans le cas du soja, s’ils veulent produire la quantité dont ils ont besoin, ils devront utiliser un territoire plus grand que la Belgique. » Avant de conclure : « Nous avons des problèmes environnementaux, mais cela ne signifie pas que l’agriculture brésilienne en soit la cause. »

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