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Paulo Guedes trace la nouvelle route économique libérale du Brésil

réforme administrative

Le nouveau ministre de l’Economie du Brésil, Paulo Guedes, a été investi mercredi. Dans un premier discours de près d’une heure, il a annoncé les grandes lignes de sa politique économique, traçant une nouvelle route libérale pour le pays.

De la social-démocratie qui a régné ces 30 dernières années au Brésil, Paulo Guedes veut passer à une démocratie libérale de centre-droit, résume Valor. Ses priorités ? Réforme des retraites, privatisations, simplification fiscale, décentralisation des recettes de l’Etat fédéral pour les Etats et les municipalités, et ouverture commerciale.

Le Brésil dépense beaucoup et mal

Ce projet libéral, c’est celui qu’il a lui-même appliqué au Chili de Pinochet avec ses « Chicago Boys » dans les années 1970. Il a, selon lui, également fonctionné dans l’Allemagne et le Japon d’après-guerre.

Il faudra également avant tout contrôler les dépenses car, pour Paulo Guedes, le Brésil dépense beaucoup et mal. Le gouvernement serait devenu « une machine gigantesque et perverse de transfert de revenus dans toutes ses dimensions », dépensant l’équivalent d’un Plan Marshall par an à destination de rentiers. « Le Brésil reconstruit une Europe par an », a-t-il souligné.

Même constat à propos des banques publiques brésiliennes, qui négligeraient les petits au profit des gros : « Les banques publiques se sont perdues lorsque des pirates privés, des bureaucrates corrompus et des créatures du marais politique se sont associés contre le peuple brésilien. »

Dix ans de croissance si la réforme est votée

Et pour contrôler ces dépenses, la réforme des retraites est indispensable. Ce sera donc le premier chantier, débuté sous le gouvernement Temer, à terminer. Et Paulo Guedes est prêt à donner un coup de pied dans une fourmilière qui, pour lui, concentre les plus grandes inégalités du Brésil. « Ceux qui légifèrent ont les plus grosses retraites, ceux qui jugent ont les plus grosses retraites et le peuple brésilien a les plus petites », a-t-il dénoncé.

Si la réforme est votée avec succès dans les mois à venir, Paulo Guedes prévoit dix ans de croissance soutenue pour le Brésil. Mais le ministre de l’Economie a un plan B en cas d’échec sous la forme d’une proposition d’amendement constitutionnel (PEC) permettant de libérer et de désindexer les dépenses du budget. Le Congrès aurait la possibilité de définir ses politiques prioritaires au sein du budget annuel. « Ce qui est bien, c’est que, si cela ne fonctionne pas, cela peut quand même marcher », a-t-il conclu.

Pour l’éditorialiste de Valor, Ribamar Oliveira, « le diagnostic sur l’économie est correct, bien que pas nouveau ». « Le problème reste cependant le même : convaincre le Congrès d’adopter les mesures nécessaires », a-t-il ajouté.

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