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La productivité du Brésil a reculé de 1,1 % au premier trimestre

Espaço 4.0

L’un des points faibles du Brésil, la productivité par heure travaillée, a de nouveau été mise à mal au premier trimestre. Dans un contexte d’ activité économique en perte de vitesse et de progression du travail informel, elle a ainsi reculé de 1,1 % par rapport à la même période de l’an dernier, selon l’Institut brésilien d’économie de la Fondation Getulio Vargas (FGV).

« Les heures travaillées sont en augmentation, mais elles ne génèrent pas une production dans la même proportion. C’est comme si les entreprises embauchaient plus de personnes, mais avec une productivité inférieure », a expliqué à l’Estadao Fernando Veloso, chercheur à la FGV.

Seule l’agriculture submerge

La productivité s’est ainsi détériorée dans les principaux secteurs de l’économie brésilienne à l’exception de l’agriculture qui a enregistré une augmentation de 0,4 % au premier trimestre 2019 par rapport à la même période de l’année précédente, mais ce résultat est bien en deçà de la croissance enregistrée au dernier trimestre de 2018 (2, 8 %).

Affectée par la rupture du barrage de Brumadinho (Minas Gerais) et par la crise en Argentine, l’industrie brésilienne a vu elle sa productivité par heure travaillée chuter de 1,2 %, interrompant ainsi une série de 12 trimestres consécutifs de progression.

La productivité des services mise à mal par le travail informel

Même niveau de déclin pour les services, qui concentrent 70 % de toutes les heures travaillées du Brésil, avec -1,2 % au premier trimestre de cette année par rapport à celui de l’an passé. Sauf qu’il s’agit pour ce secteur du vingtième trimestre consécutif de recul.

Selon Fernando Veloso, certains facteurs pourraient expliquer cette difficulté du secteur des services à accroître la productivité du travail. L’un d’eux serait l’informalisation de la prestation de services, notamment dans les transports, alors que le secteur formel est près de quatre fois plus productif que le secteur informel. « Lorsque vous faites progresser l’emploi dans le secteur informel, vous déplacez la main-d’œuvre vers le secteur le moins productif. Ensuite, la productivité de l’ensemble de l’économie diminue », a souligné Fernando Veloso.

L’urgence des réformes nécessaires

Autre explication possible, selon le chercheur : la migration d’une main-d’œuvre de qualité, générant plus de valeur ajoutée, vers des services moins complexes et moins productifs au sein même du secteur formel, mais aussi vers le secteur informel. Par exemple un ingénieur qui a perdu son emploi et devient chauffeur pour une application de transports afin de s’assurer un revenu.

Quelles solutions pour retrouver une productivité en hausse au Brésil ? Une réforme fiscale, des améliorations de la législation du travail et des actions visant à améliorer le marché du crédit, selon Fernando Veloso. « En plus de l’approbation de la réforme des retraites, nous aurons besoin de réformes en profondeur, pas seulement pour réduire la bureaucratie. Si l’on ne fait rien, la productivité va empirer. Comme l’incertitude est très importante et qu’il n’y a pas d’horizon pour la croissance des entreprises, l’horizon est très brumeux », a-t-il conclu.

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