Investi mardi 1er janvier, Jair Bolsonaro, nouveau président du Brésil, a signé dès son entrée en fonction une première mesure : l’augmentation du salaire minimum. Alors qu’il était de 954 reais, il a été réajusté à 998 reais. Soit une augmentation de 4,6 %. L’Estado de S. Paulo souligne que c’est la première augmentation réelle du salaire minimum depuis trois ans. Le réajustement est toutefois inférieur de 8 reais à celui qui avait été envisagé dans le budget approuvé par le Congrès, du fait d’une inflation moins importante que prévu.
Selon Valor, cette augmentation réduite du salaire minimum devrait permettre à l’Etat de faire une économie de 2,4 milliards de reais, notamment parce que la valeur du salaire minimum a un impact direct sur les coûts des retraites. Chaque real dépensé en plus ou en moins dans le salaire minimum représenterait en effet, selon des calculs réalisés par le gouvernement, une dépense ou une économie de 300 millions de reais pour les comptes publics.
Une nouvelle méthode pour le réajustement du salaire minimum ?
Le réajustement du salaire minimum est calculé en fonction de l’Indice national des prix au consommateurs (INPC) des 12 derniers mois, mais aussi de l’évolution du Produit intérieur brut (PIB) des deux dernières années. Pour l’année 2018, l’INPC était de 3,56 % et, en 2017, le PIB affichait une hausse de 1 %.
Cette méthode de calcul avait été mise en place par le gouvernement de Lula et était devenue loi sous Dilma. Elle est valide jusqu’en 2019. Jair Bolsonaro aura jusqu’au mois d’avril de cette année pour déterminer s’il la maintiendra ou la modifiera.
Le ministre de l’Economie, Paulo Guedes, avait expliqué avant même de prendre ses fonctions qu’il souhaitait mettre un frein à cette révision automatique du salaire minimum d’après le quotidien économique. Ceci afin de soulager les comptes du gouvernement. Il n’a toutefois à ce jour pas donné plus d’informations sur les mesures qu’il souhaiterait implanter.
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