La fin d’un long combat pour Lactalis ? Le premier groupe laitier mondial s’est vu octroyer par un tribunal brésilien une anticipation de tutelle sur Itambé, selon Valor.
Si cette faveur ne confirme pas pour autant la vente définitive en faveur de Lactalis, il s’agit d’une étape importante de franchie aux dépens de son concurrent, le brésilien Vigor, qui appartient au mexicain Lala. Des mesures peuvent en effet déjà être prises et des synergies établies par le groupe français , en attendant la décision judiciaire finale qui devrait intervenir au second semestre de cette année.
Un parcours semé d’embûches pour Lactalis
Pour en arriver là, le parcours aura été semé d’embûches pour Lactalis, comme le rappelle le quotidien économique. Tout a commencé en 2013 lorsque Vigor, alors propriété de J&F, a racheté 50 % d’Itambé à la Coopérative centrale des producteurs ruraux du Minas Gerais (CCPR). L’accord prévoyait que si Vigor était vendu, la CCPR pourrait décider à qui revendre cette moitié du groupe laitier.
En 2017, J&F s’est trouvé en difficulté en raison d’affaires de corruption et a vendu en octobre Vigor à Lala – Lactalis était également sur les rangs. La CCPR a ainsi pris la décision en décembre de revendre la part de Vigor dans Itambé ainsi que la sienne à Lactalis pour un montant de 508 millions d’euros.
Accord non respecté par la CCPR ?
Or, pour Vigor, l’accord n’a pas été respecté car la revente ne pouvait être effectuée en faveur d’un concurrent, qui deviendrait qui plus est le leader du secteur au Brésil. De plus, un accord conclu au moment de la vente de Vigor par J&F stipulait que les intéressés ne pouvaient tenter de racheter sa part d’Itambé dans les deux ans.
Pour la CCPR, à partir du moment où Vigor a été vendu, l’accord en place s’est terminé et elle pouvait faire ce que bon lui semble. La justice semble donc finalement lui avoir donné raison.
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