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Le Brésil veut relancer et ouvrir sa production d’uranium

uranium

Si le Brésil détient la septième réserve d’uranium au monde, le pays est très loin dans le classement des producteurs. Pour remédier à cela, le gouvernement Bolsonaro entend ouvrir ce secteur, jusque-là réservé à l’Etat, à des partenariats avec des entreprises privées.

A l’heure actuelle, la production d’uranium au Brésil est à l’arrêt. En 2015, les activités de la seule mine brésilienne de Caetité (Bahia) ont été stoppées pour raisons économiques. Depuis, le pays importe son uranium pour faire fonctionner les centrales nucléaires Angra 1 et 2.

Une ouverture débutée sous Temer

Lors de sa prise de fonction la semaine dernière, le nouveau ministre des Mines et de l’énergie, Bento Albuquerque, a ainsi affirmé qu’il souhaitait instaurer un « dialogue objectif, désarmé et pragmatique avec la société et le marché au sujet de cette source stratégique de la matrice énergétique brésilienne ». « Le Brésil ne peut s’abandonner aux préjugés et à la désinformation, gaspillant deux atouts concurrentiels rares du scénario international : le domaine de la technologie et le cycle du combustible nucléaire et l’existence d’importantes réserves d’uranium sur notre territoire », a-t-il ajouté.

Selon Valor, cette ouverture a en réalité débuté à la fin du gouvernement Temer avec la reformulation de la Politique nucléaire brésilienne. Le texte parlait déjà d’encourager la production nationale de minerais à des fins internes et d’exportation.

Reprise d’activité à Caetité

Il était ainsi prévu que les activités de la mine de Caetité reprennent cette année. La production pourrait atteindre 270 tonnes annuelles d’uranium concentré. Ce n’est pas suffisant pour le fonctionnement des deux usines nucléaires brésiliennes, mais cela permettrait déjà une économie de 50 millions de reais.

Les trois plus grands producteurs d’uranium au monde, qui fournissent les deux tiers du minerai total, sont le Kazakhstan, le Canada et l’Australie. Le Brésil pourrait ainsi peut-être devenir prochainement un nouveau terrain de jeu pour le français Orano (ex-Areva), qui fait partie des principales entreprises évoluant dans le secteur.

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