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A l’ONU, Jair Bolsonaro prononce un discours agressif

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Mardi 24 septembre, le président brésilien prononçait le discours d’ouverture de la 74e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU). Et ce n’est pas d’un esprit pacifiste qu’il était animé, puisqu’il a multiplié les attaques à l’occasion d’un discours au ton agressif, comme le soulignent divers titres de la presse brésilienne.

« C’est une erreur de dire que l’Amazonie est le patrimoine de l’humanité », a ainsi déclaré Jair Bolsonaro,c cité par Agência Brasil, concernant les incendies ayant fortement touché la forêt amazonienne en août. « Et c’est aussi une idée de fausse, comme le prouvent les scientifiques, d’affirmer que notre forêt est le poumon du monde. En s’appuyant sur ces fausses informations, certains pays, au lieu d’aider, ont suivi les mensonges des médias et se sont comportés de manière irrespectueuse, en faisant preuve d’un esprit colonialiste. » Des termes qu’il avait utilisés à l’encontre du président français Emmanuel Macron.

La souveraineté brésilienne mise en avant

Le président brésilien semble également ne pas avoir apprécié que les pays du G7 se réunissent sans représentant du Brésil afin d’évoquer la situation de l’Amazonie, d’après la Folha de S. Paulo. « Ils ont remis en question ce qui est pour nous le plus sacré : notre souveraineté !  L’un d’entre eux a même osé suggérer que le Brésil soit sanctionné, sans même nous écouter. Je remercie ceux qui se sont opposés à cette absurde proposition », a-t-il assené.

Toutefois, Jair Bolsonaro a admis que « toute aide à la protection de l’Amazonie » serait appréciée. Mais il a insisté sur le fait qu’elle devait pourtant être en accord avec « la souveraineté brésilienne ».

Ce discours a également été pour le chef d’état brésilien l’occasion de rappeler le rôle que l’ONU avait eu pour « dépasser le colonialisme », avant de déclarer que l’organisme ne pouvait « pas accepter que cette mentalité soit de retour dans cette salle ».

Une Amazonie protégée

N’ayant pas apprécié les réactions, notamment de la France et de l’Allemagne, concernant sa gestion de la crise, il a tenu à citer quelques chiffres, visant à prouver que le Brésil n’était pas le mauvais élève. Ainsi, selon lui, seuls 8 % du territoire brésilien sont exploités à des fins agricoles, alors que 61 % du territoire sont préservés. Alors que d’après lui les deux pays européens consacrent plus de 50 % de leur territoire aux productions agricoles.

Il a enfin nié l’idée que l’Amazonie était en phase de destruction, avant de souligner au contraire toute la richesse dont cette zone disposait.

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