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L’agrobusiness brésilien inquiet par les conséquences de la politique environnementale du gouvernement

Amazonie

Alors qu’une grande partie de l’Amazonie est en train de partir en fumée cette semaine, l’agrobusiness brésilien est loin d’être aux anges. Bien au contraire. La mauvaise image environnementale collée au Brésil depuis l’élection de Jair Bolsonaro n’est pas bonne du tout pour les affaires, selon ses acteurs, qui essayent par tous les moyens de rattraper les dommages importants déjà causés.

Interrogé par Valor, Marcelo Britto, président de l’Association brésilienne de l’agrobusiness (Abag), qui représente 20 % du PIB brésilien, est particulièrement alarmiste. « Cela va coûter cher au Brésil de regagner la confiance de certains marchés internationaux », selon lui, même s’il estime pour autant qu’au moins 80 % de la déforestation au Brésil n’est pas due à son secteur en particulier.

Une hausse de la déforestation qui donne une mauvaise image

Disant représenter uniquement des producteurs agricoles agissant dans la légalité, il pointe du doigt l’exploitation illégale du bois et des petites communautés d’agriculture familiale, qui se déplacent tous les deux-trois ans en raison des mauvais sols trouvés en Amazonie.

Pour autant, la hausse de la déforestation inquiète Marcelo Britto et son raisonnement va à l’encontre de celui de Jair Bolsonaro. « Si le président insiste sur le fait que l’environnement n’est pas son objectif, cela encourage les personnes qui participent à la déforestation », critique-t-il. C’est ainsi que l’inquiétude monte au sein de l’agrobusiness brésilien qui sait que cela pourrait poser à terme un problème d’accès à d’autres marchés. « Quand on personnifie une industrie par tout ce qui est mauvais pour l’environnement, personne ne gagne. Cela va à l’encontre de la valeur directe de votre produit. La question qui se pose est la suivante : qui a intérêt à transformer le Brésil en un paria en matière environnementale aux yeux du monde entier ? »

L’Europe, un marché important pour l’agrobusiness brésilien

Et particulièrement aux yeux de l’Europe, dont se moque Jair Bolsonaro, alors que l’Allemagne et la Norvège ont récemment suspendu leur aide financière pour protéger l’Amazonie. « Nous devons nous rappeler que l’Europe est un important importateur de produits brésiliens. Le soja à lui seul représente plus de 5 milliards de dollars par an. Dire que nous pouvons nous passer de l’Europe est idiot. Et le deuxième point est encore plus important : l’Europe continue de dicter les tendances de la consommation mondiale », insiste Marcelo Britto.

Le président de l’Abag propose également un discours opposé à celui du gouvernement au sujet des territoires autochtones. Pour lui, l’agrobusiness brésilien n’a pas besoin de les investir car « nous avons déjà trop de terres ».

Les ONG, pas des ennemies

Autre contrepoint de Jair Bolsonaro, qui a notamment laissé entendre que les ONG sont à l’origine des incendies actuels en Amazonie : pour Marcelo Britto, elles ne sont pas des ennemies de l’agrobusiness, mais seulement « un autre acteur » qui lutte pour ses idées.

Enfin, le représentant de l’agrobusiness affirme que « la bioéconomie de l’Amazonie est inestimable », même si sa préservation a un coût et que les agriculteurs devraient être payés pour cela, selon lui.

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