Après une année de stagnation, la productivité au Brésil va retrouver de la croissance cette année, mais à un rythme lent, selon les prévisions de l’Institut brésilien d’économie de la Fondation Getulio Vargas (FGV). La productivité horaire devrait ainsi croître de 0,9 % et de 0,8 % l’année prochaine dans un scénario positif de « lente récupération » après une longue période de récession.
« Nous attendons une amélioration de l’investissement cette année, avec une croissance de près de 4 %, et une meilleure composition des emplois créés sur le marché du travail, avec une création nette d’environ 750 000 emplois formels », a déclaré à Valor l’économiste Silvia Matos.
La productivité du secteur des services en berne
Si les prévisions se confirment – elles se basent sur un scénario optimiste, avec une réforme des retraites approuvée -, la productivité horaire du Brésil retrouvera fin 2020 le même niveau que celle de 2014. À la fin de l’année dernière, son niveau était égal à celui enregistré en 2012 et restait inférieur de 2,7 % à son plus haut atteint au premier trimestre de 2014. Elle a atteint le fond au premier trimestre de 2016 avec un taux négatif de 2,5 %.
C’est principalement le secteur des services qui a tiré la productivité brésilienne vers le bas, selon la FGV. Celui-ci concentre environ 70 % de la répartition sectorielle des heures de travail dans le pays et présente des taux négatifs depuis le troisième trimestre de 2014.
Le Brésil, un pays à « faible productivité »
Néanmoins, Silvia Matos rappelle que le Brésil « est caractérisé par une faible productivité ». « Notre estimation est qu’entre 1982 et 2018, la productivité par heure travaillée n’a augmenté que de 0,4 % par an en moyenne », selon elle.
Comment l’améliorer ? Par une meilleure formation de la main-d’œuvre, des investissements des entreprises dans la technologie et à des mesures plus larges réduisant la bureaucratie et les incertitudes du Brésil, estime auprès de Valor le professeur d’économie Renan Pieri. « À long terme, le capital humain est un gros problème dans le pays. Les jeunes sortent de l’école sans être préparés au marché du travail. Par conséquent, les programmes visant à accroître l’offre d’écoles techniques sont importants », ajoute-t-il. Et du côté des entreprises, les réformes sont importantes pour leur redonner confiance afin qu’elles investissent dans des outils de travail plus modernes, contribuant ainsi elles aussi à accroître la productivité.
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