Principal défi du gouvernement brésilien, le chômage devrait reculer à un rythme lent afin de repasser en dessous de la barre des 10 % d’ici la fin du mandat de Jair Bolsonaro, a déclaré Rogério Marinho, secrétaire d’Etat aux Retraites et au travail, dans un entretien accordé ce jeudi à Valor.
La prévision est que le taux de chômage atteindra les 9,5 %, après une réaction grâce à l’amélioration conjoncturelle de l’économie – avec une croissance de 2,5 à 3 % -, selon le « monsieur réformes » du gouvernement. Avec des l’aide de secteurs porteurs tels que la construction civile et le textile. Néanmoins, pour aller plus loin, le marché du travail brésilien doit affronter d’importants problèmes structurels : l’impact des nouvelles technologies, la hausse du travail informel et le manque d’opportunités pour les jeunes.
Déréguler, décentraliser, débureaucratiser
Au-delà de traiter la question du chômage, Rogério Marinho a indiqué que près de 13 projets de loi ont déjà été présentés par son secrétariat d’Etat cette année et que plusieurs autres seront soumis au Parlement brésilien au cours du premier semestre 2020.
Les objectifs principaux de la plupart de ces textes sont la décentralisation, la dérégulation et la débureaucratisation. Le secrétaire d’Etat entend « simplifier » et « moderniser » la réglementation en vigueur en faveur « de ceux qui emploient dans ce pays ». A terme, il espère réduire les coûts pour les entreprises brésiliennes de près de 100 milliards de reais.
Le travail le dimanche pour réduire le chômage
Autre mesure qui pourrait aider à réduire le chômage : la libéralisation, comme en France, du travail le dimanche. « Nous avons des études qui attestent qu’au moins 500 000 emplois pourront être créés au cours des trois prochaines années grâce à cette mesure », a estimé Rogério Marinho.
« Aujourd’hui, la société brésilienne paye une charge fiscale beaucoup plus importante que ce qu’elle peut supporter. C’est un fait. Nous avons un Etat hypertrophié. C’est pour cela que le gouvernement a réalisé un travail pour réduire sa taille, pour le rendre efficace et méritoire. Qui serve à la société et non qu’il se serve de la société », a conclu le secrétaire d’Etat.
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