Troubles intérieurs, mais aussi extérieurs. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine étant inscrite dans la durée, elle risque d’avoir comme victimes collatérales des pays comme le Brésil. Mais ce dernier n’inquiète pas Marcelo Carvalho, coordinateur pour les marchés émergents de BNP Paribas.
Interrogé par l’Estadao, l’économiste de la banque française indique que, même protectionniste, le Brésil « souffre parce qu’il ne s’agit pas d’une île de prospérité dans une mer de turbulence ». Il est particulièrement exposé en tant que pays émergent en raison de sa dépendance aux exportations ainsi ses flux de capitaux. « Ce qui se passe n’est pas bon pour les marchés émergents. Ce n’est pas bon parce qu’il y a une augmentation des tarifs et, par conséquent, une réduction de l’activité économique. La croissance économique mondiale est clairement en train de chuter, pas seulement à cause des exportations, mais à cause de l’impact sur les investissements. C’est un canal clé, celui de la confiance. Et la confiance est affectée dans les pays avancés et émergents », explique Marcelo Carvalho.
L’actualité importe peu les investisseurs
En revanche, il estime que les difficultés internes connues par le Brésil ainsi que l’image controversée qu’il peut renvoyer à l’international par le gouvernement Bolsonaro sont accessoires, selon lui : « L’investisseur international à long terme va bien au-delà de la couverture quotidienne de l’actualité. Il étudie les opportunités potentielles dans l’économie et elles sont nombreuses. Surtout si l’effort de privatisation se poursuit.»
Envoyez-nous un message!Pour l’expert de BNP Paribas, le point fort du pays se situe dans le secteur des infrastructures. « Le potentiel est immense dans le domaine des ports, aéroports, autoroutes, etc., qui suscitaient déjà de l’intérêt et pourraient attirer à l’avenir », estime-t-il, qui précise que les réformes en cours apportent d’autant plus de confiance pour les investisseurs étrangers.
Un encouragement de BNP Paribas aux réformes
« Leur volonté la plus claire envers le Brésil ne sera visible que lorsque toutes les réformes – retraites, fiscalité, travail – seront prêtes et cela prend du temps », prévient Marcelo Carvalho. Le scepticisme était très fort, mais le pays a démontré qu’il pouvait surprendre en bien, « même si cela ne conduit toujours pas l’investisseur au Brésil, en partie car le scénario mondial n’aide en rien ». Ainsi, ne pouvant compter sur le monde dans un premier temps, « la solution doit venir de l’effort interne, qui exige de la persévérance ».
Par ailleurs, l’économiste de BNP Paribas souligne que le Brésil est moins mal loti que d’autres pays émergents comme l’Afrique du Sud et la Turquie, qui ont un déficit plus important – celui du pays représente environ 1 % du PIB – et une nature de financement plus instable.
Le cabinet Solere est un cabinet d’avocats brésiliens. Il est à votre disposition pour vous accompagner et vous conseiller dans vos démarches au Brésil. Notre cabinet sera ravi de vous accompagner au 55-21-9-81-01-61-51, directement par message WhatsApp (cliquez sur ce lien pour ouvrir l’application) ou par e-mail.
