Comme en 2017, le produit intérieur brut (PIB) du Brésil a connu une croissance de 1,1 % en 2018, selon les données officielles de l’Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE) dévoilées ce jeudi.
Cette croissance est en ligne avec celle estimée par les analystes et également avec l’Indice d’activité économique (IBC) de la Banque centrale brésilienne.
Faible croissance des secteurs de l’industrie, des services et de l’agriculture
Le dernier trimestre de l’an passé a enregistré lui une hausse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent et de 1,1 % comparé à la même période un an plus tôt.
Par secteur, la croissance de l’industrie brésilienne en 2018 a été de 0,6 %, de 1,3 % pour les services et de 0,1 % pour l’agriculture. La consommation des Brésiliens a crû pour sa part de 1,9 %. Enfin, les exportations brésiliennes ont augmenté de 4,1 % et les importations de 8,5 % au cours de l’année passée.
Une croissance qui reflète « la faiblesse de l’économie brésilienne »
Pour Valor, le Brésil n’est pas encore sorti d’affaire. « Le résultat du PIB 2018 a mis en évidence la faiblesse de l’économie brésilienne, qui a terminé une nouvelle année de frustration liée au rythme de l’activité », commente le journaliste Sergio Lamucci. « L’économie tarde à reprendre son souffle, même après que les entreprises et les familles ont réduit leur niveau d’endettement et les taux d’intérêt ont chuté à des niveaux bas, du moins selon les standards brésiliens », ajoute-t-il.
Plusieurs facteurs expliquent cette nouvelle année décevante, selon lui : les incertitudes liées à la grève des chauffeurs routiers et aux élections qui ont plombé les investissements, ainsi qu’un chômage élevé et une activité industrielle au ralenti rendant l’économie atone.
« La combinaison d’une activité faible et d’une inflation modeste indique que les taux d’intérêt doivent encore baisser pour accélérer la reprise conjoncturelle, une évaluation qui s’est renforcée chez les analystes », indique Sergio Lamucci, qui estime que la réforme des retraites à venir « ouvre la voie à une reprise quelque peu plus forte de l’activité, en particulier des investissements ». Néanmoins, si les analystes les plus optimistes espèrent une croissance à 3 % en 2019, le journaliste pense lui qu’elle sera plutôt proche des 2%.
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